jeudi 20 mars 2014

Autres références: livres ou films



Dans le genre héroïco-romanesque, l’inévitable Exodus, de Léon Uris – ou le film de Preminger, avec Paul Newman-, fresque historique sur la fondation d’Israël (en fait le véritable Exodus n’est jamais arrivé en Palestine mais a bien ramené les réfugiés juifs en … Allemagne, encore une absurdité des Anglais)

Autre best-seller, le reportage de Lapierre et Collins sur la guerre d’indépendance de 1948,  O Jérusalem. On est toujours dans l’héroïsme et le sentiment, mais le travail journalistique est sérieux. Le style journalistique, par contre, est lassant et présente peu de qualités littéraires.

Si vous voulez vous marrer, par deux auteurs juifs américains contemporains, non pratiquants :
L’année où j’ai vécu selon la Bible » de A.J. Jacobs
« La lamentation du prépuce » de Shalom Auslander
C’est hilarant, et plus profond qu’il n’y paraît.

Si vous aimez lire et êtes curieux, je ne peux que vous conseiller les grands écrivains israéliens contemporains, titulaires de toutes sortes de prix étrangers : Amos Oz, David Grossman, Avraham Yehoshua. Engagés pour la paix, avec des nuances.
Quant au cinéma, un film poignant et réaliste sur la guerre du Liban, Valse avec Bachir. Le genre de film qui vous hante longtemps.

Pour la littérature palestinienne contemporaine, je n’ai trouvé qu’un poète, Mahmoud Darwich… 

1 commentaire:

  1. De Mahmoud Darwich


    La terre nous est étroite (1986)
    La terre nous est étroite. Elle nous accule dans le dernier défilé et nous nous dévêtons de nos membres pour passer.
    Et la terre nous pressure. Que ne sommes-nous son blé, pour mourir et ressusciter.
    Que n’est-elle notre mère pour compatir avec nous. Que ne sommes-nous les images des rochers que notre rêve portera,
    Miroirs. Nous avons vu les visages de ceux que le dernier parmi nous tuera dans la dernière défense de l’âme.
    Nous avons pleuré la fête de leurs enfants et nous avons les visages de ceux qui précipiteront nos enfants par les fenêtres de cet espace dernier, miroirs polis par notre étoile.
    Ou irons-nous, après l’ultime frontière ? où partent les oiseaux, après le dernier
    Ciel ? où s’endorment les plantes, après le dernier vent ?
    nous écrirons nos noms avec la vapeur
    Carmine, nous trancherons la main au chant afin que notre chair le complète .
    Ici, nous mourrons. Ici, dans le dernier défilé. Ici ou ici, et un olivier montera de
    Notre sang.

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